Avec le lancement d'Autolib, 3000 véhicules supplémentaires vont se déverser dans les rues de Paris. Les éluEs EELVA du Conseil de Paris ont annoncé mardi dernier qu'ils étaient réservés quant à l'intérêt -notamment écologique- de cette nouvelle offre de déplacement automobile. Cinq raisons sont mises en avant :
1) Ce nombre imposant de voitures en libre service va réorienter vers l’automobile ceux qui avaient fait le choix d’utiliser les transports en commun ou le vélo (et Vélib' en particulier). Rappelons qu’entre 2001 et 2009 le nombre de voitures sur Paris a chuté de 25%. La voiture doit être un mode de déplacement accessoire en ville et non pas un mode de déplacement habituel. Il est donc préférable de développer les transports en commun et l'autopartage, un système très efficace qui permet de réserver une voiture (pour un usage occasionnel et de courte durée) une heure auparavant et de la ramener sur le lieu où on l'a prise, pour un abonnement modique.
2) Le système Autolib’ n’est pas accessible à ceux qui utilisent leur voiture tous les jours pour travailler (disponibilité des véhicules aléatoire), mais à ceux qui utilisent la voiture de façon impulsive parce que l'offre est disponible.
3) Les Parisiennes et Parisiens vont devoir payer sur leurs impôts, un minimum de 50 000 euros par station (il y en aura 1000 dans un premier temps) auquel il faut ajouter le coût de chaque véhicule et son entretien.
4) Concrètement, on ignore encore le dispositif qui sera mis en place pour éviter les stations trop vides et trop pleines, mais le recours à des "jockeys" qui ramèneraient les automobiles vers les stations vides ne peut qu'ajouter de la circulation inutile et de la congestion, le tout à un coût très élevé.
5) La voiture, même électrique, est polluante (recyclage des batteries…). Le temps de rechargement des batteries (4 heures) s'effectuera notamment en fin de journée durant les pics de consommation, encourageant le recours à l'énergie nucléaire, à la production de centrales thermiques très polluantes et à l'importation d'électricité. Ce n’est donc pas non plus un mode de déplacement écologique.
Une étude d’impact environnemental préalable devrait bientôt le vérifier pour Autolib’. Denis Baupin, adjoint au Maire en charge du développement durable, l’avait demandée en Conseil de Paris ; il attend désormais les résultats avec impatience. « L’étude doit porter sur la pollution de l'air, les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d'énergie. Elle comparera l'impact d'Autolib’ à celui qu’aurait eu l’autopartage si on l’avait développé avec autant de moyens ».
Reste des alternatives simples et beaucoup moins coûteuses à Autolib’. Jacques Boutault, maire EELV du 2e arrondissement, le rappelle : « Savez-vous qu'il existe déjà 15 000 voitures en libre service à Paris ? Cela s’appelle des taxis ! Travaillons plutôt à augmenter leur nombre et à faciliter leur fonctionnement, par la mise en place de la carte multimodale ‘Pass mobilité’ qui permet d’avoir un abonnement transports en commun, Vélib’, taxi, etc. »
1) Ce nombre imposant de voitures en libre service va réorienter vers l’automobile ceux qui avaient fait le choix d’utiliser les transports en commun ou le vélo (et Vélib' en particulier). Rappelons qu’entre 2001 et 2009 le nombre de voitures sur Paris a chuté de 25%. La voiture doit être un mode de déplacement accessoire en ville et non pas un mode de déplacement habituel. Il est donc préférable de développer les transports en commun et l'autopartage, un système très efficace qui permet de réserver une voiture (pour un usage occasionnel et de courte durée) une heure auparavant et de la ramener sur le lieu où on l'a prise, pour un abonnement modique.
2) Le système Autolib’ n’est pas accessible à ceux qui utilisent leur voiture tous les jours pour travailler (disponibilité des véhicules aléatoire), mais à ceux qui utilisent la voiture de façon impulsive parce que l'offre est disponible.
3) Les Parisiennes et Parisiens vont devoir payer sur leurs impôts, un minimum de 50 000 euros par station (il y en aura 1000 dans un premier temps) auquel il faut ajouter le coût de chaque véhicule et son entretien.
4) Concrètement, on ignore encore le dispositif qui sera mis en place pour éviter les stations trop vides et trop pleines, mais le recours à des "jockeys" qui ramèneraient les automobiles vers les stations vides ne peut qu'ajouter de la circulation inutile et de la congestion, le tout à un coût très élevé.
5) La voiture, même électrique, est polluante (recyclage des batteries…). Le temps de rechargement des batteries (4 heures) s'effectuera notamment en fin de journée durant les pics de consommation, encourageant le recours à l'énergie nucléaire, à la production de centrales thermiques très polluantes et à l'importation d'électricité. Ce n’est donc pas non plus un mode de déplacement écologique.
Une étude d’impact environnemental préalable devrait bientôt le vérifier pour Autolib’. Denis Baupin, adjoint au Maire en charge du développement durable, l’avait demandée en Conseil de Paris ; il attend désormais les résultats avec impatience. « L’étude doit porter sur la pollution de l'air, les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d'énergie. Elle comparera l'impact d'Autolib’ à celui qu’aurait eu l’autopartage si on l’avait développé avec autant de moyens ».
Reste des alternatives simples et beaucoup moins coûteuses à Autolib’. Jacques Boutault, maire EELV du 2e arrondissement, le rappelle : « Savez-vous qu'il existe déjà 15 000 voitures en libre service à Paris ? Cela s’appelle des taxis ! Travaillons plutôt à augmenter leur nombre et à faciliter leur fonctionnement, par la mise en place de la carte multimodale ‘Pass mobilité’ qui permet d’avoir un abonnement transports en commun, Vélib’, taxi, etc. »