Décidemment, le quartier Pernety est un sujet de préoccupation constant en ce moment. Lors du conseil d’arrondissement du 2 février, nous avions voté le principe d’une déclaration d’utilité publique sur la parcelle du 130 rue du Château, afin de réaliser une opération de réhabilitation de cette courée, à la forme très particulière, en logements sociaux.
Une histoire déjà ancienne
Rappelons que la parcelle fait l’objet depuis plusieurs années de tentatives de la ville de Paris pour faire entreprendre au propriétaire (la SCI qui est également propriétaire du Franprix du 53, rue Losserand) des travaux de résorption de l’habitat insalubre. Délaissé depuis des années, manifestement pour le laisser pourrir et le démolir in fine, ce terrain a subi les outrages du temps. Peu à peu, les locataires en sont partis, le Franprix entreposant des marchandises, et la SCI étayant l’immeuble sur recommandation de la Préfecture.
La décision de la ville d’exproprier rejoint les préoccupations que j’avais fait inscrire dans le PLU en 2005 : préservation du gabarit et de la hauteur du bâti, protection de la cour. C’était donc une bonne nouvelle que la mairie décide de passer à la vitesse supérieure.
Une bien mauvaise nouvelle
Patatras ! Nous apprenons le lendemain par Georges Viaud, le président de la société d’histoire et d’archéologie du 14e que l’avocat du propriétaire a convoqué les copropriétés riveraines au tribunal d’instance, afin qu’un expert soit désigné pour effectuer un référé préventif, préalable à la démolition complète… La Préfecture de Police, à la suite des errements sans fin du propriétaire, a fini par décider d’engager une procédure de péril et de démolition.
La visite de cette après-midi
Cette après-midi a eu lieu la réunion contradictoire sur place. Au passage, une fois franchi le seuil du portail, on passe devant un énorme rat mort. Sont présents un groupe important de riverains, l’avocate du propriétaire, son architecte (car bien sûr, il a un projet immobilier en tête) et le gestionnaire immobilier. Georges Viaud est là. Jean-Paul Millet nous rejoint bientôt.
L’architecte de sécurité de la Préfecture, bien consciente de la difficulté et des enjeux, avance prudemment. Elle explique la situation, et indique que la démolition n’est pas inéluctable, mais qu’il faut maintenant que les parties avancent vers une solution, sinon le risque que le bâtiment s’écroule est avéré. Nous demandons avec Jean-Paul Millet qu’on surseoit à cette décision, en attendant que la négociation (ou la DUP) débouche. Il ne faut pas hypothéquer une éventuelle réhabilitation ! Les représentants du propriétaire cherchent à opposer la Ville et la Préfecture, et à obtenir que la décision de démolition soit prise.
Tout reste à faire, et les riverains comptent bien se mobiliser. Je serai à leur côté pour tenter de faire vivre ce petit bout de faubourg du 14e.
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