27 mars 2009

Un nouveau Plan Local d’Urbanisme pour Paris ?

Le prochain conseil de Paris doit examiner une délibération qui lance une procédure de révision du Plan Local d’Urbanisme. A peine deux ans après son approbation, sans les voix des Verts qui s’étaient abstenus, le maire de Paris remet donc sur la table ce sujet. Pourquoi ?


C’est la conséquence d’une décision de la cour administrative d’appel qui a annulé les règles applicables dans la zone naturelle et forestière du PLU, dite zone N (les deux bois de Boulogne et de Vincennes), et dans la zone urbaine verte (squares et parcs, espaces sportifs, récréatifs et de loisirs). Cette décision entraîne le retour des règles antérieures, celle du POS de 1989 modifié en 1994, ce dont le maire ne peut évidemment se satisfaire. Aussi, puisqu’il faut remodifier les règles, et que ces règles concernent un nombre important de secteurs, il est obligé d’engager une révision complète.


Une opportunité pour un PLU véritablement écologique et solidaire

Cela signifie tout remettre sur la table. Les Verts s’en félicitent. Nous allons reposer les mêmes questions que lors des débats du précédent PLU, et rappeler les critiques fortes que nous avions porté contre ce document : options libérales, privilégiant de fait le bureau au détriment du logement dans tout l’est parisien, insuffisances des ambitions environnementales – il est vrai compensée depuis, pour les projets municipaux, par le plan climat – et absence de directives durables dans les zones d’aménagement concerté, débouchant sur un urbanisme dérogatoire, avec des modifications régulières et du coup mal contrôlées par le conseil municipal.


D’ailleurs, l’accumulation de procédures commence à rendre peu lisible l’évolution du règlement parisien. Entre des modifications (plusieurs sont en cours, soit concernant tout Paris, soit pour des ajustements dans certains quartiers), une révision simplifiée (pour permettre la réalisation de tours de bureaux dans le 13e à Massena) et cette révision générale, le citoyen aura bien du mal à s’y retrouver. Il serait franchement plus sain d’interrompre les procédures les plus récentes pour les intégrer dans cette révision.
Au final, nous espérons faire entendre notre souci d’une ville plus solidaire (le développement de bureaux dans les ZAC vise surtout à capter la taxe professionnelle, sans vision métropolitaine) et plus écologique (les tours, par exemple, constitue des aberrations énergétiques qu’aucun expert n’ose contester).

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